Avec les étés de plus en plus chauds et les hivers toujours coûteux à chauffer, la surchauffe des logements est un enjeu qui touche de plus en plus de foyers. Dans un contexte de réchauffement climatique, nos besoins en climatisation et chauffage explosent… tout comme notre consommation énergétique.
Mais des solutions alternatives, plus douces pour la planète et notre portefeuille, existent déjà. Parmi elles, une technique ancienne, remise au goût du jour : le puits canadien, aussi appelé puits provençal.
Une invention millénaire remise au goût du jour
Depuis l’antiquité, la Perse et la Grèce antique construisaient des systèmes souterrains pour rafraîchir les bâtiments grâce à l’air ou à l’eau circulant sous la terre.
Plus tard, les français, et plus particulièrement les provençaux, ont commencé à réutiliser ce système pour rafraîchir leurs maisons en été lorsque la chaleur devenait insoutenable.
Ce n’est qu’à partir des années 1970 que les canadiens ont commencé à adapter ce système à des climats froids, permettant le réchauffement de leurs habitats et donnant le nom de “puits canadien”.
Comment fonctionne un puits canadien ?
Le puits canadien est un système de géothermie passif. Il exploite la température constante du sol (environ 12-13 °C à 2 mètres de profondeur) pour tempérer l’air entrant dans votre maison.
Voici son fonctionnement en quelques étapes :
- L’air extérieur est capté via une borne équipée d’un filtre.
- Il circule ensuite dans un réseau de tuyaux enterrés, inclinés légèrement pour évacuer les condensats.
- Pendant ce trajet, il échange sa température avec celle du sol.
- L’air, maintenant refroidi en été ou réchauffé en hiver, est insufflé dans votre maison via une VMC double flux ou un système de ventilation simple.
Pourquoi choisir un puits canadien ?
Le puits canadien séduit par sa simplicité, son efficacité et son impact environnemental quasi nul. Ce système repose sur un principe naturel, sans recours aux énergies fossiles ni à des fluides frigorigènes, ce qui en fait une solution écologique et respectueuse de l’environnement.
Il s’agit d’un dispositif passif, nécessitant très peu d’électricité, uniquement celle d’un ventilateur pour faire circuler l’air, ce qui le rend particulièrement sobre en énergie. En régulant naturellement la température de l’air entrant dans votre logement, il permet de réduire considérablement l’usage du chauffage en hiver et de la climatisation en été, tout en offrant un confort thermique appréciable.
💡 En France, le secteur du bâtiment représente
44 % de l’énergie consommée, soit bien plus que les transports (31,3 %)*. Réduire la dépendance énergétique des logements est donc un enjeu majeur. Le puits canadien, en diminuant les besoins de chauffage et de climatisation, s’inscrit pleinement dans cette dynamique de sobriété énergétique. (Source : Ministère de la Transition Écologique)
Autre avantage : il demande peu d’entretien et offre une longue durée de vie, ce qui en fait un investissement fiable et durable. À long terme, ce système permet de réaliser des économies d’énergie significatives, particulièrement dans les régions où les écarts de température saisonniers sont marqués.
Le puits canadien est aussi adapté à l’autoconstruction et s’intègre parfaitement dans les projets de maisons passives, habitats naturels ou éco-lieux. Pour maximiser son efficacité, il est idéalement pensé dès la conception de l’habitat, afin d’optimiser son implantation et son rendement.
À savoir avant de se lancer
Avant d’opter pour un puits canadien, quelques éléments sont à prendre en compte pour garantir son bon fonctionnement et optimiser son efficacité.
Tout d’abord, ce système nécessite un terrain adapté, tant en termes d’espace que de nature de sol. Il faut prévoir suffisamment de place pour enterrer les conduits à une profondeur adéquate, dans un sol stable et bien drainé.
Il est également essentiel d’intégrer le puits canadien dès la phase de conception de l’habitat. Pensé en amont, il sera mieux orienté, mieux dimensionné, et offrira des performances thermiques optimales.
Côté budget, il faut compter en moyenne entre 2 000 et 5 000 € pour l’installation, selon la configuration du terrain, le type de matériaux utilisés et le système de ventilation choisi.
Enfin, bien que l’investissement de départ puisse sembler conséquent, le puits canadien s’avère particulièrement rentable sur le long terme, notamment dans les régions où les variations de température entre les saisons sont marquées.
Alterhabitat : vers un habitat plus responsable
Chez Alterhabitat, nous croyons en un habitat passif, naturel et éco-construit. Bien que nous n’ayons pas encore intégré de puits canadien dans nos projets, cette solution s’inscrit parfaitement dans nos valeurs et notre vision d’un habitat respectueux de l’environnement. Nous restons à l’écoute des innovations et des techniques ancestrales remises au goût du jour pour proposer des solutions adaptées à chaque projet.
Et si le sol sous vos pieds devenait votre meilleur allié pour réguler la température de votre maison ?
